LES PRATIQUES DE L’ÉTAT D’URGENCE ET LES DROITS DE L’HOMME: LE CAS D’EXPULSIONS MASSIVES DES FONCTIONNAIRES PUBLIQUES EN TURQUIE

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omerbedir@yahoo.com

Il est titulaire d'un diplôme de maitrise en Administration Publique de l'Université de Marmara, Istanbul. Il a obtenu un Diplôme d'Etudes Approfondies (Master) en UE et Science Politique de l'IEP de Strasbourg. Il a été admis à l'E.N.A. (Ecole Nationale d'Administration) où il a suivi le programme de "Cycle International Longue". Il a fait son doctorat en Histoire Moderne de Turquie à l'Université de Hacettepe, Ankara. Il a travaillé entre 2005 et 2016 en tant que diplomate de carrière au Ministère des Affaires Etrangères de Turquie. Il a servi dans plusieurs missions diplomatiques à l'étranger. Il est actuellement un chercheur indépendant spécialisé dans les relations internationales et les questions des droits de l'homme (Turquie)

Resumo

La déclaration d’état d’urgence est un moyen juridique utilisé par les États pour surmonter des situations extraordinaires. Dans le cadre d’état d’urgence, d’un part, les compétences des gouvernements sont accrues et, d’autre part, les droits et libertés des individus sont limités ou bien suspendus temporairement. L’objectif principal de l’état d’urgence est de fournir, pour mettre fin aux situations extraordinaires dans les plus brefs délais possibles, les moyens nécessaires au gouvernement et à la bureaucratie. Les gouvernements devraient utiliser les compétences extraordinaires d’une manière juste et équitable. Les compétences reconnues par l’état d’urgence ne devraient pas être utilisées à des fins politiques tel qu’intimider les opposants. Même si certains droits et libertés peuvent être limités ou bien suspendus, les droits fondamentaux ne peuvent pas être violés sous prétexte de l’état d’urgence. En plus, les pratiques d’état d’urgence devraient se limiter aux faits et aux cas qui l’ont engendré. Cet article étudie l’équilibre entre l’état d’urgence et le respect des droits de l’homme dans le cas particulier de la Turquie qui a déclaré l’état d’urgence juste après la tentative de coup d’État avorté de juillet 2016. À cet égard, une attention particulière sera consacrée aux licenciements massifs des fonctionnaires publiques par des décrets-lois extraordinaires pendant l’état d’urgence et à la conformité de ces licenciements avec la Convention Européenne des Droits de l’Homme.

The declaration of state of emergency is a common legal practice used by states to overcome extraordinary situations. Within the framework of the state of emergency, on the one hand, the competences of the governments are increased and, on the other hand, the rights and freedoms of individuals are limited or suspended temporarily. The main goal of the state of emergency is to provide the necessary legal means that will enable the political government and the bureaucratic administration to end the extraordinary situation as early as possible. The governments shall use these extraordinary competences fairly and justly. These competences shall not be abused for political purposes and for intimidation of opponents. Even though the rights and freedoms can be limited or suspended during the state of emergency, basic human rights cannot be violated. Practices of the state of emergency shall strictly fall within the scope of the situation which rendered it necessary. This article examines the balance between state of emergency practices and respect for human rights in the particular case of Turkey, which declared the state of emergency in the aftermath of the failed coup of July 2016. In this respect, a special focus is devoted to the case of the mass dismissal of public servants by extraordinary decrees during the state of emergency and to the conformity of these mass dismissals with the European Convention on Human Rights.

Palavras-chave

Como citar este artigo

Bedir, Ömer (2021). Les pratiques de l’état d’urgence et les droits de l’Homme: Le cas d’expulsions massives des fonctionnaires publiques en Turquie. Janus.net, e-journal of international relations. Vol12, Nº. 1, Mai-Octobre 2021. Consulté [en ligne] à la date de la dernière consultation, https://doi.org/10.26619/1647-7251.12.1.12

Artigo recebido em 22 Dezembro, 2020 e aceite para publicação em 10 Março, 2021

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e-ISSN: 1647-7251

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